Suzanne FABRY (1904-1985)

Portrait de femme

Huile sur toile

100 x 70 cm. 

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Née à Bruxelles en 1904, Suzanne Fabry est la fille du peintre symboliste belge Émile Fabry (1865-1966). Son frère, Barthélémy, est né en 1898. Trois ans avant la naissance de Suzanne, son père est nommé professeur de dessin à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, où il a été élève dans les années 1880, et son enfance se déroule dans sa maison-atelier de la rue Verte (aujourd’hui rue du Collège Saint-Michel, n°6) à Woluwe-Saint-Pierre, un quartier du sud-est de Bruxelles.

Au début de la Première Guerre mondiale, Suzanne Fabry s’installe avec sa famille en Angleterre, d’abord dans le Herefordshire puis dans la ville de Saint-Ives en Cornouailles. De retour à Bruxelles, la famille retrouve sa maison de la rue Verte et, en 1923, Suzanne s’inscrit comme élève à l’Académie Royale des Beaux-Arts, où elle a notamment pour professeurs : Jean Delville (1867-1953) et Constant Montald (1862-1944), deux des fondateurs, avec le père de Suzanne, du groupe « L’art monumental ». 

Leur objectif est de produire un art pour la sphère publique, monumental et ancré dans la tradition culturelle de l’époque, destiné à élever la conscience publique par la représentation de thèmes idéalisés et universels. 

Leurs nus imposants constitueront une source d’inspiration importante pour l’œuvre de Suzanne.

Diplômée de l’Académie en 1928, Suzanne commence sa carrière de peintre dans les années 1930, participant au Salon triennal d’Anvers (1930) et au Salon quadriennal de Liège (1931). À la même époque, son père achève un cycle de grandes peintures pour l’entrée et l’escalier de l’opéra de Bruxelles, La Monnaie, où, bien des années plus tard, Suzanne et son mari Edmond Delescluze (1905-1993) seront employés respectivement comme costumier et décorateur, une collaboration qui débute en 1948 et dont témoignent plus de 900 esquisses et maquettes conservées aujourd’hui dans les archives de La Monnaie. Elle poursuivra sa carrière de peintre, parallèlement à son travail de responsable de l’atelier des costumes de l’opéra, jusqu’à sa mort en 1985.

En 1976, une rétrospective de son œuvre est donnée à la galerie L’Écuyer à Bruxelles.

Références :

  • Georges Mayer, « Suzanne Fabry », in Éliane De Wilde (préface), Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu’aux artistes contemporains, t. 1, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, p. 429.
  • – Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècle, t. 1, Ohain, Art in Belgium, p. 560.
 

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