Ramiro ARRUE (1892-1971)
La Pelote à main nue
Gouache sur papier.
32,5 x 40 cm.
Né non loin de Bilbao, Ramiro Arrué est la figure majeure de l’art basque au XXème siècle. Arrue découvre la peinture très jeune, et après un court passage à Paris, il s’installe à Saint-Jean-de-Luz où il passe le reste de sa vie Amoureux et chantre du Pays Basque, il s’investit grandement dans la vie artistique locale, et devient une figure emblématique de la région.
En 1925 Arrue reçoit la médaille d’or à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et devient membre honoraire de la « Faculty of Arts » de Londres. L’année suivante, en 1926, il réalise les illustrations pour « Le Mariage Basque » de Francis Jammes. Notre oeuvre semble avoir inspiré une des illustrations qui isole un de nos pelotari.
En 1927, Arrue illustre « Ramuntcho » de Pierre Loti. Son art s’enrichit d’influences variées suite à un voyage en Amérique latine en 1928. Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1943, il passe un mois en prison à Saint-Jean-Pied-de-Port. En 1965, il remporte le premier prix de l’exposition de la ville de Saint-Sébastien. Ramiro Arrue décède le 3 avril 1971 à Saint-Jean-de-Luz.
Notre œuvre présente une scène vibrante de pelote basque à main nue, sur un fronton mur à gauche. La pelote à main nue est probablement la spécialité la plus prestigieuse et ancienne de ce sport.
Cette scène immortalise la vitalité d’un village basque des années 20, où la pelote tient lieu à la fois de tradition ancestrale et de ciment social. Sous les regards attentifs des spectateurs, la partie fait rage.
Au premier plan, un personnage plus détaché tourne étonnamment le dos à la scène pour nous interpeller. Il pourrait tout à fait s’agir d’un autoportrait de l’artiste
Les œuvres de Ramiro Arrue sont en partie conservées au musée qui lui est dédié au Cap d’Ail, offrant une précieuse rétrospective de son parcours et de son impact sur l’art basque. D’autres musées basques, ainsi que le musée d’Orsay, et quelques grandes collections particulières s’enorgueillissent de posséder une oeuvre du maître.
35.000 €