Virginie DEMONT-BRETON (1873-1939)
Bretonne de Douarnenez
Dessin au crayon
50 x 32 cm.
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Virginie Demont-Breton fut la deuxième femme après Rosa Bonheur à obtenir la Légion d’Honneur ; consécration d’une carrière, d’un talent, et d’un engagement hors du commun.
Fille de Jules Breton, Virginie développe des talents précoces pour le dessin et participe pour la première fois au salon à l’âge de 19 ans seulement. Elle y obtient une première médaille. L’année suivante, elle est encore distinguée, et en 1883, l’Etat acquiert son immense tableau « La Plage » (Arras, MBA, F/21/7653). En 1893, elle expose au Pavillon de la Femme de la World’s Columbian Exhibition de Chicago.
Profitant de sa notoriété, Virginie Breton obtiendra l’ouverture des portes de l’Ecole des Beaux-Arts aux femmes, et la possibilité, nouvelle pour elles, de concourir au prix de Rome. Une égalité acquise de haute lutte avec sa consoeur la sculptrice Hélène Bertaux.
Virginie Breton épouse en 1880 le peintre Adrien Demont. Dans leur villa du Typhonium ils établissent tous les deux la colonie des peintres de Wissant. Pendant plusieurs décennies ils planteront leur chevalet devant les paysages de la côte d’Opale, s’inspirant du spectacle, beau et cruel, de la mer, et de la vie des familles de pêcheurs. Les oeuvres de Virginie Breton, servies par un trait précis, sont évidemment héritières du naturalisme. Mais la peinture des sentiments, des affres de l’attente ou des joies profondes, se superpose à celle des visages et des corps, teintant ses oeuvres d’un symbolisme naissant.
Virginie Breton séjourne plusieurs fois à Douarnenez en Bretagne, notamment en 1890. Sur la plage du Ris elle reprend ses crayons et sa plume, attentives la vie des marins qui l’entourent.
1300 €